Une quinzaine de voitures et une dizaine de poubelles incendiées, c'est le bilan d'une semaine d'incidents dans les quartiers à Castres malgré la présence de renforts.
Cela fait maintenant plus d'une semaine que les incidents ont débuté dans le quartier d'Aillot à Castres. Et rien ne semble calmer les quelques jeunes qui ont décidé d'incendier des voitures et des poubelles sans raison apparente. Pire, cela semble gagner les autres quartiers de la sous-préfecture tarnaise. Dans la nuit de dimanche à lundi, trois voitures ont de nouveau étaient la cible de ces vandales, une à Aillot, une à Laden et une dernière à Lameilhé. Au total une quinzaine de voitures, dont une dizaine rien que sur Aillot, et une dizaine de poubelles ont brûlé en une semaine sur la ville. Et la violence semble monter d'un cran même s'il n'y a pas eu d'affrontements. Puisque les policiers municipaux ont été la cible de jets de projectiles vendredi soir par des individus postés sur les toits d'immeubles.
Tout a commencé dans la nuit du samedi 27 avril. Une voiture et une poubelle ont été volontairement incendiées vers minuit. Le déclencheur de cette étincelle serait l'interpellation quelques heures auparavant d'un jeune du quartier pour outrage et rébellion lors d'un contrôle de policiers appelés par des riverains pour un tapage. En tout cas, à partir de là, chaque nuit, les forces de l'ordre ont dû faire face à au moins un incendie de voitures. Et les renforts en CRS n'auront pas calmé les esprits. Au contraire. Cela a accentué les choses. Puisque le quartier de Laden a ensuite connu des incidents similaires. Au point que des hélicoptères de la gendarmerie ont été mobilisés samedi soir pour survoler les quartiers en appui de renforts de police mobilisés au sol. Et les CRS sont revenus dimanche. Là encore en vain puisque Lameilhé est à son tour rentrée dans la danse. La situation semble donc tourner à la surenchère entre quartiers. Une sorte de jeu du chat et de la souris pour les auteurs de ces agissements. Il se murmure en effet dans les quartiers que les jeunes sont en effet très fiers d'avoir provoqué la mobilisation d'autant de forces de l'ordre. Que c'est même ce qu'ils cherchaient. «Les gyrophares ne vont pas les calmer, au contraire», lâche un responsable associatif qui connait bien le comportement de ces jeunes. Sauf que ce «jeu» stupide fait des victimes qui sont les propres habitants du quartier qui voient leur voiture partir en fumée et qui n'en peuvent plus de cette insécurité. La solution pourrait venir de l'interpellation des incendiaires. Et pour çà, les enquêteurs du commissariat sont mobilisés et semblent avoir quelques pistes.